On marchait lentement, ou plutôt au rythme de l’aveugle, je rêvais de tout et surtout de ce lieu que Youssr se réjouissait de nous faire découvrir, qu’il aimait tant et qu’il nommait ‘la plus belle piscine au monde’. Pendant cette marche, je ressentais aussi pour la première fois la sensation que ma mère m’accompagnait, qu’elle était présente. J’en étais tellement heureux que je l’ai murmuré en m’appuyant sur la pointe des pieds dans un bout d’oreille de Youssr. ‘Je suis accompagné, dis-je. – Par qui ? dit-il. – Ma mère.’ Et Youssr ne m’a plus posé de questions. Je sentais l’âme de ma mère sans une goutte de sang, je me voyais naître et puis ensuite enfant avec tous les droits possibles, un père, une mère, une patrie, et le bonheur aussi de marcher aux côtés de deux personnes que j’aimais spécialement, qui m’initiaient au monde
“مشينا ببطء ، أو بالأحرى بوتيرة المكفوفين ، حلمت بكل شيء وخاصة في هذا المكان الذي يسعد يوسف أن يريه لنا ، أنه أحب كثيرًا وأنه يسمي ‘أجمل حمام سباحة في العالم’. خلال هذه المسيرة ، شعرت أيضًا للمرة الأولى أن أمي كانت ترافقني ، وقالت إنها كانت موجودة. ولم يطرح علي يسأل المزيد من الأسئلة. شعرت بروح أمي دون قطرة دم ، ورأيت نفسي مولودًا ثم طفلًا له كل الحقوق الممكنة ، وأبًا وأمًا ووطنًا ، وكذلك السعادة بالسير جنبًا إلى جنب مع شخصين أحببتهما على وجه الخصوص ، وعرّفني على العالم “.